Les médias et l'Intelligence Economique

16 novembre 2006

Méfiance, suspicion, ou simple méconnaissance...

Quand les journalistes nous prennent pour des espions...

L'Expansion (N°173) consacre un dossier spécial à l'intelligence économique, intitulé : "Espionnage économique : La France pillée ".
Une fois de plus le sujet de l'intelligence économique est traité sous un angle plus que racoleur ! L'objectif est bien sûr d'attirer le lecteur grâce à un titre accrocheur, ce que l'on comprend aisément quand on s'interesse de plus près à l'état de santé de la presse française ! Désormais, il faut séduire et vendre avant d'informer !

Pour preuve (si cela était encore nécessaire) le témoignage de Franck Bulinge (Maître de conférence à l’université de Toulon-Var) sur le blog Agoravox : « Ayant été contacté par mail et téléphone (plus d’une heure) par le journaliste de L’Expansion chargé de ce dossier, j’ai commencé nos échanges par cette déclaration: "Tout d’abord je tiens à préciser que l’IE et l’espionnage industriel sont deux choses différentes, l’IE envisageant l’espionnage comme une pratique illégale et comme une menace pour la sécurité de l’entreprise. Un praticien de l’IE se défend légalement de l’espionnage et ne le pratique pas. C’est ce qui fait la différence entre un cabinet d’IE, une officine de barbouzes économiques et un service de renseignement". Le journaliste (Quentin Domart) a alors répondu ceci, à mon grand désespoir (mais peut-être s’est-il mal exprimé): "Vous avez raison, l’espionnage n’est qu’une facette de l’intelligence économique, et nous avons choisi de centrer notre dossier sur ce thème". Je précise que mes propos n’ont finalement pas été repris dans ce dossier de 30 pages ».

A quand un "Droit de Savoir" sur l'intelligence économique où Charles Villeneuve présentera sans détours les stagiaires comme des espions en puissance ?

http://www.lexpansion.com/art/137.0.150016.2.html

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Evidemment on peut reprocher aux journalistes la manière dont ils s'interresent à la question mais ils ont au moins le mérite d'aborder le sujet et participent ainsi, si ce n'est de la promotion de l'IE à sa diffusion.Et si vous vous intéressez à la question vous pouvez lire la newsletter du Master IECS de l'ICOMTEC, VigIE disponbile à l'adresse suivante :

Lire VigIE

Bonne lecture !

16:22  
Anonymous Anonyme said...

Pour avoir lu le dossier paru dans L’Expansion, il est vrai que l’amalgame entre intelligence économique et espionnage économique est aisé. On se retrouve ici avec un dossier très dense (trente pages environ) mais qui est très loin du débat de fond. On reste à chaque fois dans l’anecdotique et le sensationnel...bref le but est de faire vendre et cela se voit !
Autre article assez gênant dans ce dossier en tant qu’étudiant, c’est la double page sur les stagiaires. Sur un dossier d’une trentaine de pages, on a le droit à une double page sur les « stagiaires-espions » On remarque clairement que les articles parus dans la presse sur les affaires d’espionnage industriel par des stagiaires dans les entreprises Schneider et Valeo sont prétextes à gonfler artificiellement des pratiques prêtées aux étudiants, qui, dans la réalité, restent marginales.
Que la presse généraliste prenne des raccourcis pour parler de l’intelligence économique dans le but d’accrocher le lecteur, on ne peut rien y faire. La presse, de nos jours, fonctionne de cette manière et vulgarise parfois à l’extrême. Mais, cela est tout de même un peu inquiétant lorsque l’on sait que L’Expansion est rangé dans la catégorie des magazines spécialisés en économie. Si la presse économique se contente de présenter l’intelligence économique de cette manière là, les idées reçues ne sont pas prêtes de disparaître !

11:34  
Blogger Stop Arnaque said...

On estime à prés d’une centaine de français et près d’un millier d'anglophone travaillant actuellement dans ces sociétés de finance véreuses nommées communément ‘ Boiler Room ‘. Leur quartier général se situe à Bangkok. Ils existent aussi des ramifications en Malaisie et au Philippine..

Apres avoir dévalisé l’Australie de plusieurs milliards de $ australiens, l’Angleterre évalue à plus 500 millions de $ de fraude par an. La France depuis plus un an recense une augmentation constante de plainte.

La plupart de ces sociétés utilisent principalement des comptes bancaires a Hongkong, Taiwan et Chypre. Le compte bancaire est rarement en rapport avec le nom de la société. Pour faire durer la longévité d’une société, ils utiliseront successivement différents comptes bancaires.

Téléphone et fax sont loués et les appels sont transférés sur des mobiles. Il existe rarement plus d’une ou deux lignes téléphoniques. Les mails sont envoyés grâce à des ‘proxy’ qui cachent leur réel IP.

La démarche se divise en trois étapes : un telemarketeur démarche les clients en premier lieu et cible le prospect. Ensuite une deuxième personne rappelle le client et se charge d’ouvrir un compte pour le client. Enfin, une troisième personne se chargera de faire réinvestir le client après avoir gagner sa confiance.

Plusieurs arrestations grâce à l’appuis d’Interpol ont eu lieu ce mois de septembre a Bangkok. Une myriade de micro-société se situerait dans des appartements du centre bangkokien entre Sukhumvit et Lumpini et sont actuellement sous investigations. Ces voyous anglophones et français connus de la communauté bangkokiene ne se cachent nullement grâce à une protection rapprochée de détectives et de garde du corps thaïlandais.
http://www.nationmultimedia.com/breakingnews/30112593/6-foreigners-arrested-in-online-investment-scam

Quelques recommandations pour reconnaître ces sites frauduleux:

- Leur site Internet a rarement plus de six mois d’existence. Il suffit de chercher dans whois.is pour obtenir la date de création du site internet.
- Le compte bancaire est toujours à l’étranger à Hongkong, Taiwan ou Chypre.
- Il y a souvent souvent un unique numéro de téléphone.
- Ces sociétés ne sont pas dans les pages jaunes internationales.
- Leur numéro est caché lors d’appel.
- Le numéro de téléphone et fax loués ne sont jamais à leur nom.
- La société n’est généralement pas immatriculée au registre du commerce. Elle utilise un faux numéro ou bien l’adresse est différente dans le cas d’une copie d’une société existante.

Pour signaler une activité criminelle L’AMF autorité des marches financier http://www.amf-france.org et https://www.internet-signalement.gouv.fr .

19:16  

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